InvitationĂ prier pour l'AssemblĂ©e de l'Union Extrait de la lettre envoyĂ©e aux sympathisants Nous voulons inscrire dans la vie de notre FraternitĂ© lâinvitation Ă remettre
28 janvier 2013 Marc 3, 22-30 MĂ©moire de Saint Thomas dâAquin Extraits de lâhomĂ©lie du PĂšre Jean LAVERTON Ă lâoccasion du CongrĂšs des Recteurs des Sanctuaires de France Ă la basilique du SacrĂ©-CĆur de Montmartre ⊠DĂšs que lâon prend Dieu au sĂ©rieux, on entre dans le combat. Souvenons-nous lors de son BaptĂȘme, lâEsprit Saint descend sur JĂ©sus et une voix se fait entendre, qui le dĂ©signe comme le Fils bien-aimĂ© du PĂšre. AussitĂŽt, lâEsprit Saint va pousser JĂ©sus au dĂ©sert, oĂč rencontrant le Tentateur, il va connaĂźtre les trois tentations fondamentales⊠JĂ©sus, qui vient dâĂȘtre dĂ©signĂ© comme le Fils, entre ainsi aussitĂŽt dans le combat. JĂ©sus est tentĂ© sur la vocation reçue. DĂšs que lâon prend Dieu au sĂ©rieux, on entre dans le combat. Dans lâEvangile dâaujourdâhui, on lâaccuse dâagir par BĂ©elzĂ©boul, le Prince des dĂ©mons. Ainsi, on disqualifie le prĂ©dicateur, ici le Christ lui-mĂȘme, pour ne pas avoir Ă se convertir. Accusation, travail de disqualification, pour ne pas avoir Ă prendre au sĂ©rieux, Ă entendre le cĆur du message qui risquerait de toucher notre cĆur, dây ouvrir un vrai et profond chemin⊠Le Christ va livrer ce combat tout au long de sa vie, jusquâĂ affronter la mort il est lâamour qui se donne inlassablement. De mĂȘme, lâon dira que lâon ne peut entendre une telle Eglise, dĂ©passĂ©e, Ă cĂŽtĂ© de la vie des hommes⊠Profond travail de disqualification, dâendurcissement du cĆur, qui devient lâair du temps, la pensĂ©e commune⊠DĂšs que lâon prend Dieu au sĂ©rieux, on entre dans le combat. Mais le beau combat, le bon combat. Le signe comme par la nĂ©gative que lâon prend Dieu au sĂ©rieux, câest que cela rĂ©siste. Car nous sommes appelĂ©s Ă plus, Ă ouvrir notre ĂȘtre le Christ est toujours plus grand, non Ă notre taille, ⊠Sâil sâest fait lâun de nous, câest pour fonder et enraciner notre cĆur dans le sien. Notre vie est rĂ©ponse Ă son amour, Ă son appel, notre vie est ouverture, chemin, marche Ă sa suite. Le choix de Dieu appelle notre rĂ©ponse dâhomme. Il nous ouvre Ă notre vocation plĂ©niĂšre de fils de Dieu, Il veut mener tous les hommes vers le PĂšre, son PĂšre. Qui que nous soyons dans lâEglise, nous sommes dâabord et nous restons toujours des disciples, des mathetes, de lâunique MaĂźtre le Christ. Je suis le chemin, la vĂ©ritĂ© et la vie ; personne ne va vers le PĂšre sans passer par moi. ». Jn 14,6 Devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cĆur. » Mt 11, 29 Ayez entre vous les sentiments qui sont dans le Christ JĂ©sus. » Ph 2, 5. Lâaspiration Ă la vie et au bonheur qui habite notre cĆur trouve dans la Christ la rĂ©ponse et le sens de tout⊠Ce dĂ©sir de communion profonde avec le Christ, notre mise en route pour le suivre, nous font du mĂȘme coup mesurer ce qui rĂ©siste en nous, ce qui nous retient. Câest une invitation Ă examiner notre cĆur pour regarder oĂč nous mettons nos propres sĂ©curitĂ©s, pour voir nos encombrements et nos craintes, nos attaches et nos recherches de nous-mĂȘme et pour avancer par nos dĂ©cisions intĂ©rieures vers plus de dĂ©tachement, de libertĂ© et donc de paix⊠Ce bon combat, nous ne pouvons le mener seuls. Câest avec lui, le Christ avec la Parole que lui-mĂȘme citera pour rĂ©pondre au dĂ©mon lors des tentations, avec les Sacrements et en particulier lâEucharistie qui nous unit Ă son amour qui se livre jusquâau bout, câest avec toute lâEglise, avec ce peuple immense dâhumbles fidĂšles et de grands tĂ©moins que nous marchons. Nos sanctuaires doivent ĂȘtre ces lieux oĂč lâon vient prendre des forces auprĂšs du Christ lieux de la prĂ©sence du Christ par la priĂšre et la charitĂ©. Lieux dâaccueil pour tous personne nâest de trop dans lâEglise », aime Ă dire BenoĂźt XVI. Lieux oĂč nous sommes engagĂ©s pour vivre, prĂȘtres et responsables, avec les fidĂšles et les pĂšlerins, avec eux et pour eux, au milieu des Ă©preuves et des consolations de chacun, ce bon combat. Aujourdâhui oĂč pour beaucoup les liens avec lâEglise se distendent, les sanctuaires doivent ĂȘtre au milieu des hommes ces grands signes dâamour et de paix, de foi et dâespĂ©rance des sanctuaires de la MisĂ©ricorde⊠Et en ce bon combat, le Christ nous donne deux choses Dâabord lâassurance du salut il nây a pas Ă se dire oĂč allons-nous ? Remporterons-nous ce combat ?... Car le salut est accompli, le pĂ©chĂ© et la mort sont vaincus. Câest lĂ notre foi et notre espĂ©rance, une espĂ©rance qui traverse toutes les impuissances apparentes et que nous devons porter Ă tous. Mais câest aussi une exigence exigence de nous ouvrir au Christ. Et câest tout le sens de ce combat, pour toute lâEglise et pour nous-mĂȘmes. Ne pas rĂ©duire Ă nos dimensions, Ă nos capacitĂ©s, Ă nos projets, Ă nos rĂ©alisations,⊠Tentation toujours renaissante de reprendre et de garder les commandes. Mais appel pour nous qui sommes ses disciples et pour toute son Eglise Ă nous ouvrir toujours davantage au Christ. Beau travail pour que nos pratiques soient toujours plus conformes Ă ce que nous croyons et proclamons, pour ĂȘtre vraiment son peuple vivant de sa vie au milieu du monde, pour aller vers tout homme et tĂ©moigner de son amour pour chacun. Je vous exhorte Ă fuir les tendances Ă©goĂŻstes de la chair qui mĂšnent leur combat contre lâĂąme. Ayez au milieu des paĂŻens une conduite excellente ; ainsi, Ă lâheure mĂȘme quâils vous calomnient en vous traitant de malfaiteur, ils auront devant les yeux vos actions excellentes, et ils rendront gloire Ă Dieu⊠» 1P 2, 11-12 DĂšs que nous laissons le Christ habiter notre vie, nous devenons des missionnaires⊠En ce jour oĂč nous faisons mĂ©moire de Saint Thomas dâAquin, je voudrais conclure par quelques lignes extraites dâune de ses priĂšres, oĂč il nous dit comment le Christ est son rocher en son chemin et en son combat ; combien en ce point dâappui qui ne passe pas, profondĂ©ment enracinĂ© et assurĂ© en son Seigneur, il approfondit sa libertĂ© par rapport Ă toutes choses Accorde-moi, Dieu de MisĂ©ricorde de dĂ©sirer ardemment ce qui te plaĂźt⊠Que ma joie dĂ©pende de ce qui mĂšne Ă Toi Et ma tristesse de ce qui sâĂ©carte de Toi⊠Donne-moi Seigneur mon Dieu, de demeurer ferme au milieu des succĂšs et des revers, afin que les premiers ne mâexaltent point, et que les seconds ne me dĂ©priment point⊠Seigneur mon Dieu, donne-moi une persĂ©vĂ©rance inĂ©branlable et une espĂ©rance qui Tâembrasse un jour. »
Uneimportance dĂ©lĂ©gation de la commune de Casablanca, conduite par la PrĂ©sidente du Conseil communal, Nabila Rmili, effectue une visite Ă Paris, du 8 au 10 juin, Ă l'invitation de la maire de Paris et prĂ©sidente de lâAssociation internationale des maires francophones (AIMF), Anne Hidalgo. Ce dĂ©placement intervient Ă©galement Ă lâinvitation
Invitation PriÚre 17 février 2021 612 à 862 Prieuré St Martin de Scry Image précédente Image suivante As-tu prié aujourd hui?
LaConfĂ©rence de Lambeth se rĂ©unira dans sa quinziĂšme Ă©dition du 26 juillet au 8 aoĂ»t Ă CantorbĂ©ry. Ă lâapproche de la confĂ©rence, lâarchevĂȘque de CantorbĂ©ry lance un appel ĂSophie de Villeneuve Un internaute se demande pourquoi faire dire des messes pour les dĂ©funts. Ă quoi cela sert-il ? Est-ce pour le salut de leur Ăąme, ou afin qu'ils prient pour nous ?L. F. Faire dire une messe », l'expression est courante, mĂȘme dans la bouche d'un prĂȘtre, mais elle est discutable. La messe est une cĂ©lĂ©bration, et non un cĂ©rĂ©monial, elle est une liturgie, c'est-Ă -dire une action du peuple chrĂ©tien. Mais c'est une trĂšs bonne question, qui Ă©voque l'expĂ©rience de la communion des saints. Par la priĂšre, par l'action liturgique, on transgresse les frontiĂšres gĂ©ographiques et historiques. On peut ĂȘtre sĂ©parĂ©s par des milliers de kilomĂštres, ou mĂȘme par des disputes ou des incomprĂ©hensions, on peut ĂȘtre sĂ©parĂ©s la mort qui semble dĂ©finitive et radicale. Mais par la priĂšre et l'action liturgique, les deux frontiĂšres gĂ©ographique et historique sont messe transgresse ces frontiĂšres-lĂ ?L. F. La messe, la priĂšre, la liturgie transgressent ces frontiĂšres. MĂȘme une toute petite assemblĂ©e nous met en communion avec tous les chrĂ©tiens de tous les lieux et de tous les temps. Et quand nous lisons les Ă©crits d'un saint du passĂ©, comme ThĂ©rĂšse de Lisieux que le pape François affectionne, malgrĂ© l'Ă©criture un peu vieillotte, le langage un peu fleuri, quelque chose se met Ă palpiter en nous. Et la frontiĂšre culturelle et historique est qu'une cĂ©lĂ©bration eucharistique apporte de plus ? La priĂšre toute simple ne suffit-elle pas ?L. F. La priĂšre est bien sĂ»r essentielle, elle permet de se relier aux autres. J'aime particuliĂšrement le Je vous salue Marie, qui dit Ă la fin maintenant et Ă l'heure de notre mort ». C'est une priĂšre que chacun dit personnellement Je vous salue », mais qui nous relie aux autres Ă l'heure de notre mort ». Par cette priĂšre, et par bien d'autres, on peut se rendre prĂ©sent au moment ultime oĂč quelqu'un arrive devant le PĂšre. MĂȘme si l'on n'a pas pu ĂȘtre prĂ©sent au moment du dĂ©cĂšs d'un proche, on peut y communier par la priĂšre. Quant Ă la liturgie eucharistique, elle est la source et le sommet de la communion. Car par l'action eucharistique, nous sommes rendus prĂ©sents au moment de la mort et de la rĂ©surrection du veut-il dire que quand nous cĂ©lĂ©brons une eucharistie pour les dĂ©funts, nous sommes mis en prĂ©sence de ces personnes ?L. F. On est surtout mis en prĂ©sence du Christ ressuscitĂ©, qui prĂ©side la liturgie Ă travers le ministre qui la prĂ©side en son nom. A travers le Christ, nous sommes en communion avec les personnes que nous avons aimĂ©es et qui ne sont plus lĂ , et nous sommes aussi en communion avec les personnes que nous n'avons pas beaucoup aimĂ©es. De ce point de vue-lĂ aussi, il y a une forme de transgression dans l'action eucharistique nous sommes invitĂ©s Ă entrer en communion avec aussi cĂ©lĂ©brer une messe pour que le dĂ©funt aille au paradis », comme on disait autrefois ?L. F. Il est vrai qu'Ă une Ă©poque, il y avait comme un grand marchandage plus on faisait dire de messes pour un dĂ©funt, plus on Ă©tait sĂ»r qu'il prenne le bon chemin. Et il faut bien reconnaĂźtre que cette reprĂ©sentation a marquĂ© le catholicisme, il en reste des traces. Mais si l'on veut bien examiner ce qui est cĂ©lĂ©brĂ© dans la liturgie, on voit bien que ce n'est pas ce qui est en jeu. Nous ne marchandons pas avec Dieu, c'est lui qui fait grĂące, et nous acceptons librement de recevoir cette grĂące. Dans la priĂšre eucharistique, on prie pour les vivants, pour tous les dĂ©funts, et plus particuliĂšrement pour tel ou tel quand une intention de priĂšre a Ă©tĂ© demandĂ©e. On prĂ©sente les personnes dĂ©funtes Ă la misĂ©ricorde de Dieu, il ne s'agit en rien d'un veut dire qu'on est en communion avec elles, que l'on peut se rĂ©concilier avec elles Ă travers la priĂšre et la cĂ©lĂ©bration ?L. F. On peut entrer dans un chemin de rĂ©conciliation qui sera achevĂ© quand on les retrouvera. En cette annĂ©e de la misĂ©ricorde, hĂątons-nous de nous rĂ©concilier d'abord avec nos frĂšres tant qu'ils sont vivants ! Ce qui n'est pas dĂ©nouĂ© ici-bas ne pourra l'ĂȘtre que plus tard, en rĂ©concilions-nous avant la mort !L. F. Oui, parce qu'on a encore la chance de pouvoir le se dire aussi que grĂące Ă ces messes pour nos dĂ©funts, quand nous sommes en communion avec eux, ils peuvent nous aider, et faire encore partie de notre vie ?L. F. En rĂ©alitĂ©, ils font toujours partie de notre vie, particuliĂšrement ceux qui nous ont marquĂ©s un membre de notre famille, un saint, un Ă©ducateur. En vieillissant, nous prenons de plus en plus conscience de ceux grĂące auxquels nous sommes devenus ce que nous sommes. Et nous mesurons Ă quel point nous sommes encore en lien avec nos aĂźnĂ©s, moi-mĂȘme par exemple avec mes grands-parents dĂ©cĂ©dĂ©s depuis longtemps, ou d'autres personnes encore qui ont beaucoup comptĂ© dans mon semblez n'aimer guĂšre parler des messes pour le salut de l'Ăąme de tel ou tel qui en aurait bien besoin, du purgatoire, du paradisâŠL. F. Accueillir la grĂące de Dieu demande tout un cheminement, qui commence ici-bas et s'achĂšvera en Dieu le PĂšre. La cĂ©lĂ©bration eucharistique ne vise pas Ă faire avancer une cause, elle signifie que nous sommes en chemin, ensemble, y compris avec ceux qui sont dĂ©jĂ cette cĂ©lĂ©bration nous concerne aussi ?L. F. Pas seulement, mais dire Ă ceux qui se demandent s'ils doivent continuer Ă faire cĂ©lĂ©brer des messes pour leurs dĂ©funts ?L. F. Ils doivent bien sĂ»r poursuivre cette heureuse pratique, qui est aussi une trĂšs bonne occasion de provoquer un rassemblement avec les aussi une occasion de rĂ©flĂ©chir Ă sa propre mort ? Faut-il penser Ă la mort ?L. F. Je ne sais pas qui n'y pense pas ! L'avantage de la liturgie eucharistique, c'est que le mot mort » y est publiquement prononcĂ©, ce qui est rare dans notre sociĂ©tĂ©. Et, dans la liturgie eucharistique, on est plongĂ© dans mort et dans la rĂ©surrection. Pas seulement dans la rĂ©surrection, mais aussi dans la mort ; pas seulement dans la mort, mais aussi dans la une façon de rappeler que la rĂ©surrection est notre aboutissement ?L. F. Nous sommes appelĂ©s Ă la rĂ©surrection, et nous y sommes appelĂ©s dĂšs maintenant. Nous sommes en route vers la mort et vers la rĂ©surrection, qu'il faut anticiper autant que rĂ©surrection, qu'est-ce que c'est exactement ?L. F. C'est accueillir vraiment la vie que Dieu veut pour nous, qui sera complĂštement renouvelĂ©e. Les rĂ©cits des apparitions du Christ ressuscitĂ© sont la meilleure illustration, Ă travers une expĂ©rience et des mots humains, de ce qu'est la rĂ©surrection. Et le pardon et le service sont les deux lieux essentiels oĂč s'expĂ©rimente la rĂ©surrection, qui est dĂ©jĂ Ă l'Ćuvre en nous, mais que nous ne goĂ»terons que tout Ă la lien que nous gardons avec nos dĂ©funts est-il utile Ă notre progression vers la rĂ©surrection ?L. F. Il fait partie de tout ce qui est Ă notre disposition pour cette marche commune, ce synode "route avec", en grec, comme dirait le pape François.
Livre: Livre Invitation Ă La PriĂšre de Mgr Garrone, commander et acheter le livre Invitation Ă La PriĂšre en livraison rapide, et aussi des extraits et des avis et critiques du livre, ainsi qu'un rĂ©sumĂ©. Frais de port Ă 0,01⏠dĂšs 15⏠d'achat Site 100% français Tous les livres depuis 1997Voyage immobile Grand Paris Bobigny 93 Il y a dĂ©jĂ quelque temps avant que nous soyons confinĂ©s, jâai initiĂ© un voyage dâune journĂ©e Ă la rencontre dâune communautĂ© les Sikhs. Une minoritĂ© ethno-religieuse originaire du Pendjab Inde, peu connue en France et qui pĂątit de quelques a priori. InvitĂ©e dans leur lieu de culte Ă Bobigny, je vous livre ci-aprĂšs ma dĂ©couverte du sikhisme et mon expĂ©rience culinaire⊠Le repas dans le langar du Gurdwara Singh Sabha, Ă Bobigny De lâInde Ă la Seine Saint-Denis⊠Comme souvent lors de mes voyages, la nourriture est un prĂ©texte Ă dĂ©couvrir lâAutre ». Ainsi, lors de mon pĂ©riple en Inde du Nord en 2017, sur le thĂšme de la nourriture, jâavais visitĂ© le cĂ©lĂšbre Gurdwara Bangla Sahib, le plus grand temple sikh de Delhi, avec son sublime parterre de marbre blanc, sa coupole dorĂ©e et son impressionnant bassin aux ablutions. Ce premier pas vers le sikhisme avait Ă©tĂ© incroyablement intĂ©ressant, dâautant que je mâĂ©tais retrouvĂ©e dans lâimmense cuisine du temple, oĂč plus de 30 000 repas vĂ©gĂ©tariens Ă©taient prĂ©parĂ©s chaque jour. Jây ai notamment appris que dans les annĂ©es 1980, des violences politiques ont menĂ© les Sikhs Ă fuir le Pendjab. RĂ©alisation du pain dans le langar » la cuisine communautaire du Gurdwara Bangla Sahib Aujourdâhui, la diaspora sikhe compte plus de 30 millions de Sikhs Ă travers le monde â environ 30 000 en France â dont la majoritĂ© se trouve en Seine Saint-Denis. Une diaspora rĂ©putĂ©e gĂ©nĂ©reuse et hospitaliĂšre, trĂšs respectueuse des lois de la RĂ©publique mais qui lutte souvent contre des discriminations raciales et sociales. Voulant renouveler cette expĂ©rience enrichissante, jâai sollicitĂ© la communautĂ© Sikhe de France pour la rencontrer. EnthousiasmĂ©e par ma dĂ©marche, elle mâa conviĂ©e Ă Bobigny, pour une visite de leur Gurdwara Singh Sabha le plus grand lieu de culte en Seine Saint-Denis. Depuis 2014, en partenariat avec le Conseil GĂ©nĂ©ral du dĂ©partement et lâOffice du tourisme de la Seine-Saint-Denis, des portes-ouvertes du temple sont organisĂ©es. DâaprĂšs ce que jâai compris, câest un gage important de reconnaissance pour la communautĂ© Sikhe car par ce biais elle peut mieux se faire connaĂźtre et ainsi faire tomber les a priori et Ă©viter les amalgames. La popote communautaire qui sert Ă alimenter environ 30 000 repas vĂ©gĂ©tariens par jour Ă Delhi, Inde. Enclave pendjabi Ă Bobignyï»ż Il a suffit de me rendre Ă Bobigny, au bout de la ligne 5 du mĂ©tro, de marcher un peu pour arriver au pied dâune grande bĂątisse Ă coupoles en lotus et dây rencontrer mon hĂŽte du jour Bikrangit Singh. Je fais partie de la petite douzaine de curieux a ĂȘtre venue ce weekend Ă la porte-ouverte annuelle du Gurdwara Singh Sabha. Jâai hĂąte de dĂ©couvrir le fonctionnement de ce lieu de culte et de goĂ»ter Ă la cuisine vĂ©gĂ©tarienne⊠Le Gurdwara lieu de culte sikhï»ż PrĂšs du mat safran oĂč flotte le drapeau sikh, Bikrangit Singh, notre hĂŽte â joliment vĂȘtu de bleu, enturbanĂ© et pieds nus â se tient devant la porte du Gourou » Guru » = guide-professeur et Dwar » = porte . LĂ , Bikrangit nous explique que son lieu de culte se compose de trois parties distinctes le rez-de chaussĂ©e, accessible Ă tout le monde et les niveaux supĂ©rieurs avec la salle de priĂšre, la cuisine et le rĂ©fectoire. Il nous explique briĂšvement le dĂ©roulĂ© de notre immersion Pour dĂ©couvrir les traditions et les rĂšgles religieuses qui encadrent notre vie de sikh, je vais vous demander de vous plier aux restrictions pas dâalcool ni tabac et de suivre mes conseils. Une fois dĂ©chaussĂ© et votre tĂȘte couverte, vous aurez lâoccasion de vous rendre dans la salle de priĂšre, de partager un encas dans notre cantine puis dâassister Ă une prĂ©sentation de notre religion. Les questions sont Ă©videmment les bienvenues, nâhĂ©sitez pas Ă me solliciter. » InaugurĂ© en 2011, jâapprends que le Gurdwara est Ă la fois lieu de priĂšre, centre culturel et cantine communautaire et quâil est ouvert Ă tous, sans distinction de sexe, de religion, de nationalitĂ© ou de classe sociale. MĂȘme en dehors de cette visite guidĂ©e », il est donc possible de venir au Gurdwara, Ă condition de respecter les rĂšgles de base â enlever ses chaussuresâ se couvrir la tĂȘte foulard distribuĂ©â interdit de pĂ©nĂ©trer dans le temple avec de lâalcool ou des cigarettesâ avoir des vĂȘtements amples Ă©viter les jupes courtes, les fidĂšles sâassoient par terre en tailleur âAu Gurdwara, on vient nourrir Ă la fois son corps et son espritâ La salle de priĂšre et le livre sacrĂ© AprĂšs tous sâĂȘtre lavĂ©s les mains et les pieds, foulards sur la tĂȘte nous montons lâescalier Ă la moquette douce pour nous rendre dans la salle de priĂšre une grande piĂšce oĂč se pratique un mariage sikh en petit comitĂ©. Au fond de la salle trĂŽne le livre sacrĂ©, le Guru Granth Sahib, vĂ©nĂ©rĂ© comme un gourou vivant. La personne qui chante des extraits aĂšre le livre avec un trĂšs beau balais Ă plumes. La salle est assez dĂ©pouillĂ©e mais lâharmonie des chants, de lâaccompagnement du tabla et de lâharmonium portatif envoĂ»tent. Silencieux, nous restons lĂ un moment Ă observer la cĂ©rĂ©monie marital avant que notre hĂŽte nous fasse signe de nous lever discrĂštement. Avant de quitter la salle de priĂšre, on mâindique de mettre mes mains en coupe pour recevoir le Parshad, un met sucrĂ© offert Ă toute personne prĂ©sente dans le gurdwara et venant dâassister Ă la rĂ©citation dâune priĂšre. Lâoffre et la rĂ©ception de cette bouchĂ©e sucrĂ©e fait partie des protocoles dâhospitalitĂ© des Sikhs. Peu appĂ©tissant de visu, une fois en bouche je suis Ă©tonnĂ©e par lâĂ©quilibre et lâonctuositĂ© du met. Il faut spĂ©cifier que cette bouchĂ©e nâest autre quâun tiers de beurre clarifiĂ©, un tiers de sucre et un tiers de semoule⊠DâaprĂšs notre hĂŽte, câest une paritĂ© qui souligne lâĂ©galitĂ© homme-femme dans cette religion. GĂątĂ©e par tant dâattentions et de spiritualitĂ© me voilĂ fin prĂȘte pour la suite de lâimmersion ! âCe repas pris en commun symbolise lâunitĂ© de la communautĂ© et lâabsence thĂ©orique de notion de castes.â Le langar AprĂšs avoir priĂ© et mĂ©ditĂ©, les fidĂšles se rendent dans la salle de restauration, au langar des rangĂ©es de tapis oĂč tout le monde sâassied en tailleur. Le langar est une sorte de cantine ouverte Ă tous, oĂč on peut se restaurer gratuitement. Ici, la nourriture prĂ©parĂ©e est vĂ©gĂ©tarienne afin de convenir Ă tous, sans distinction. La charitĂ© des sikhs envers tout un chacun â sikhs ou non-sikhs â est vraiment matĂ©rialisĂ©e par le langar. Notre hĂŽte Bikrangit nous explique que âdans nâimporte quel Gurdwara du monde se trouve un langar. Ici, on peut accueillir jusquâĂ 1000 fidĂšles, et cela cinq fois par jour le dimanche.â Le partage du repas dans le langar Le repas En rangĂ©e, assise en tailleur, entre un sikh et une jeune femme musulmane venant de Drancy, jâobserve les incessantes allers et venues des bĂ©nĂ©voles, avec leurs gamelles et leur grand seau de lĂ©gumes Ă©picĂ©s. Notre repas partagĂ© Ă mĂȘme le sol est une invitation Ă voyager. Dans lâassiette en inox compartimentĂ©e, on nous y a servi un chapati pain, des badji de pommes de terre beignets, du dal plat de lentilles, du yaourt, un mĂ©lange de lĂ©gumes avec du paneer fromage indien et des jalebi tortillons frits sucrĂ©s trempĂ©s dans du sirop. Je comprends que la prĂ©paration de la nourriture tout comme son service met en avant une valeur importante du sikhisme, lâaction dĂ©sintĂ©ressĂ©e le sewa. Au dessert, Bikrangit mâexplique aussi pourquoi nous sommes par terre Si nous sommes tous assis Ă mĂȘme le sol câest parce quâil faut assoir son Ă©go et accepter de manger Ă cĂŽtĂ© de quelquâun dâun autre statut social que soi. » Au langar, on est donc nourri Ă volontĂ© tant quâon fini son assiette et avant de sortir de cette salle, je retiens cette belle leçon âon est tous Ă©gaux et avons le droit Ă la mĂȘme choseâ. âLes sikhs, alors quâils sont moins de 1% de la population mondiale ont construit â Ă eux seuls â la plus grande cantine gratuite du monde !â Les coulisses de la cuisine AprĂšs un bref coup dâoeil en cuisine, un lavage de main essentiel car, petit dĂ©tail, nous avons mangĂ© avec nos doigts, notre petit groupe descend dans une salle au rez-de -chaussĂ©e. On nous sert un thĂ© Ă©picĂ© Ă la cardamome et la prĂ©sentation sur le sikhisme commence⊠Qui sont les Sikhs ? Si nous reconnaissons aisĂ©ment les Sikhs grĂące Ă leur barbes fournies et leur dastaar » = turban qui protĂšge leur longue chevelure sacrĂ©e, leur religion est peu connue en France et pĂątit de quelques clichĂ©s. Cette religion monothĂ©iste mĂ©connue est pourtant la cinquiĂšme religion au monde en nombre de pratiquants. En sanskrit, le terme sikh signifie âdisciple/ Ă©tudiantâ et dĂ©signe tous les adeptes du sikhisme. Le sikhisme a Ă©tĂ© fondĂ© Ă la fin du XVĂšme siĂšcle par le Guru Nanak Dev Ji, dans le Nord du sous-continent indien au Pendjab, rĂ©gion actuellement prise en sandwich entre lâInde et le Pakistan. Guru signifie en sanskrit professeur/guide », il a un rĂŽle intellectuel, spirituel et philosophique. Le premier guru a mis en avant trois rĂšgles de vie gagner honnĂȘtement sa vie, partager ses ressources et mĂ©diter tout en menant une vie vertueuse. Ses neuf prĂ©dĂ©cesseurs ont chacun mis leur pierre Ă lâĂ©difice. Par exemple, le Guru Arjun Dev â a fondĂ© le temple dâor dâArmritsar, lieu Saint du Sikhisme en Inde et le Guru Gobind Singh a recueilli dans un livre sacrĂ© de 1430 pages les enseignements des dix maĂźtres spirituels sikhs ainsi que des aspects spirituels hindous et musulmans. Ce recueil sacrĂ© est considĂ©rĂ© comme un ĂȘtre vivant et se retrouve vĂ©nĂ©rĂ© dans toutes les salles de priĂšres des Gurdwaras. LâidentitĂ© sikhe et les 5K » Les Sikhs prĂȘchent une vie intĂšgre et invitent Ă vivre de maniĂšre fraternelle et gĂ©nĂ©reuse en intĂ©grant lâordre des Sikhs le KhÄlsÄ. Le KhÄlsÄ est une seule famille oĂč les Sikhs, hommes et femmes, se reconnaissent tous comme Ă©gaux, avec une destinĂ©e commune. Câest en partie pour cela que les Sikhs ont les mĂȘmes noms de famille Kaur pour les femmes signifie âprincesseâ ou âlionneâ, et Singh âlionâ pour les hommes. Chaque membre de lâordre du KhÄlsÄ suit les cinq K » lâidentitĂ© sikh. Les cinq K » sont des attributs visibles, tel un uniforme, que les Sikhs font voeu de porter en permanence â Kes interdiction de se couper les cheveux ou les poils forces vitales ainsi, le turban est un attribut permettant de couvrir leur longue chevelureâ Kangha un peigne en bois pour tenir leurs cheveux sous le turbanâ Kirpan le poignard, une sorte de mini dague qui rappelle les persĂ©cutions passĂ©es et permet de se souvenir de la nĂ©cessitĂ© de dĂ©fendre la libertĂ© de conscience contre lâobscurantisme.â Kara le bracelet autour du bras qui tient le poignard et qui symbolise lâhumilitĂ©â Kaccha une sorte de sous-vĂȘtement bouffant permettant des mouvements adĂ©quats pour le combat. Avec cette tenue et le poignard, le sikh se tient en quelque sorte toujours prĂȘt pour le combat. Mon hĂŽte Bikrangit Singh retrace lâhistoire des Sikhs Ă travers les siĂšcles Vaisakhi Le vaisakhi est une fĂȘte traditionnelle sikhe, cĂ©lĂ©brĂ©e mi-avril. Câest un jour important pour la communautĂ© sikhe du monde entier pour plusieurs raisons. Historiquement, Vaisakhi reprĂ©sente la fĂȘte des moissons et prend son nom de Vesak deuxiĂšme mois du calendrier solaire sikhe et depuis 1699 Vaisakhi commĂ©more aussi la crĂ©ation de lâordre des Sikhs initiĂ©s, le Khalsa . Câest une fĂȘte religieuse trĂšs apprĂ©ciĂ©e des petits et des grands qui cĂ©lĂšbrent cette journĂ©e Ă coup de processions, offrandes, etc. En Seine-Saint-Denis, Vaisakhi est cĂ©lĂ©brĂ©e par la diaspora sikhe depuis 1988. Si la premiĂšre cĂ©lĂ©bration de Vaisakhi sâest dĂ©roulĂ©e Ă porte de Bagnolet, la plus importante est dĂ©sormais fĂȘtĂ©e tous les ans Ă Bobigny. Les rues oĂč passe le cortĂšge sont lavĂ©es par les bĂ©nĂ©voles sewardas puis parsemĂ©es de fleurs pour parfumer le passage du char oĂč se trouve le livre sacrĂ©, alors sorti pour lâoccasion. Des mets penjabi sont souvent offerts aux fidĂšles et curieux de passage, des dĂ©monstrations de gatka art martial sikh sont rĂ©alisĂ©es sur le bitume et de jeunes sikhs en fin de cortĂšge expliquent en quoi consiste cette fĂȘte. Vaisakhi est Ă la fois lâoccasion pour la diaspora de renouveler ses voeux religieux mais aussi dâafficher publiquement ses traditions et sa culture. Je vous invite grandement Ă venir au printemps prochain Ă Bobigny pour assister quelques heures Ă cette cĂ©lĂ©bration festive. Vaisakhi, la fĂȘte annuelle sikhe, dans les rues de Bobigny. Le temps dâune journĂ©e, ce voyage presque immobile mâa de nouveau prouvĂ© que le dĂ©paysement existe et cela Ă peu de bornes de chez moi. Jâai chamboulĂ© mes habitudes en mangeant avec les doigts une cuisine vĂ©gĂ©tarienne Ă©picĂ©e que je nâai pas coutume de prĂ©parer Ă la maison et ai rencontrĂ© des franciliens qui mâont Ă©largi mes horizons. Une immersion dâune journĂ©e qui coupe le quotidien et fait prendre conscience de la richesse cultuelle et culturelle du Grand Paris ! Temple sikh Gurdwara Singh Sabha16-20, rue de la Ferme, 93 000 BobignyMĂ©tro ligne 5 Bobigny-Pablo Picassoou Tram 1 La Ferme GZrxtb8. 247 432 110 56 416 204 261 348 435