2021marque les 150 ans de la Commune de Paris ! À cette occasion, diffĂ©rents lieux de la Seine-Saint-Denis et de Paris proposent des Ă©vĂ©nements, expositions, balades et confĂ©rence autour du SiĂšge et de la Commune de Paris. Certains sites jouent les prolongations en 2022 comme le MusĂ©e de Saint-Denis ou le MusĂ©e de l'Histoire 150e anniversaire de la Commune de Paris, 18 mars – 28 mai 1871 Glorieux fourrier d’une nouvelle sociĂ©tĂ© La cause de la Commune est celle de la rĂ©volution sociale, celle de l’émancipation politique et Ă©conomique totale des travailleurs, celle du prolĂ©tariat mondial. Et en ce sens, elle est immortelle. » – V. LĂ©nine ‱ Glorieux fourrier d’une sociĂ©tĂ© nouvelle ‱ Lettre Ă  Ludwig Kugelmann Extrait – Karl Marx ‱ Les enseignements de la Commune – V. LĂ©nine ‱ À la mĂ©moire de la Commune – V. LĂ©nine ‱ L’expĂ©rience de la Commune de Paris 1871 – V. LĂ©nine ‱ La Semaine sanglante de la Commune 21-28 mai 1871 ‱ Chansons de la Commune de Paris
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FOCUS - Un collectif grenoblois va "faire vivre" les 150 ans de la Commune de Paris. Durant trois mois, de mars Ă  mai 2021, les organisateurs proposent une sĂ©rie d'Ă©vĂ©nements en prĂ©sentiel et sur Internet dans l'agglomĂ©ration. Un moyen de commĂ©morer ce soulĂšvement populaire mais aussi de s'interroger sur les rĂ©sonances actuelles de cette pĂ©riode historique. "L'idĂ©e est de proposer toute une sĂ©rie de rendez-vous culturels, politiques et artistiques", s'enthousiasme Michel Szempruch. Depuis plusieurs mois, le membre du collectif qui organise ces Ă©vĂ©nements planche sur la programmation du 150e anniversaire de la Commune de Paris en IsĂšre. Elle s’étend sur trois mois, du 18 mars au 25 mai. Soit la durĂ©e de la pĂ©riode insurrectionnelle qui a secouĂ© Paris en 1871. Un collectif a organisĂ© une sĂ©rie d'Ă©vĂ©nements pour cĂ©lĂ©brer les 150 ans de la Commune de Paris. © Tim Buisson – Place Gre’net Le collectif a prĂ©sentĂ© son programme Ă  la presse rue FĂ©lix-Poulat, jeudi 11 mars. Un lieu pas choisi par hasard. "Il n'y a pas eu de Commune Ă  Grenoble. Par contre, il y a eu une manifestation dans le centre-ville le 5 ou le 6 avril 1871, animĂ©e entre autres par un jeune avocat qui s'appelait FĂ©lix Poulat", raconte Michel Szempruch. Il fut d'ailleurs maire de Grenoble durant six mois en 1896, avant de mourir inopinĂ©ment dans un accident de calĂšche. ConfĂ©rences, projections, expositions et ateliers au programme Poursuivez votre lecture Il vous reste 73 % de l’article Ă  lire. Obtenez un accĂšs illimitĂ©. Vous ĂȘtes dĂ©jĂ  ? Connectez-vous
Àl’occasion du 150e anniversaire de la Semaine sanglante (du 21 au 28 mai 1871), qui a Ă©crasĂ© la Commune de Paris et mis un terme brutal Ă  ce soulĂšvement
Le 18 mars 1871, les Parisiens se rebellent contre le gouvernement. C'est le dĂ©but de la Commune qui durera 72 jours. Un Ă©pisode historique qui a marquĂ© les esprits. 150 ans aprĂšs, la Ville de Paris a dĂ©cidĂ© de commĂ©morer cet Ă©vĂ©nement avec diverses manifestions. A travers une sĂ©rie de cinq articles, vous propose de revenir sur ce moment majeur de la longue vie de la capitale. Premier volet les causes du soulĂšvement. C’était il y a 150 ans ! Le 18 mars 1871 dĂ©butait la Commune de Paris. Un Ă©vĂ©nement qui finira par la semaine sanglante » du 21 au 28 mai oĂč environ 20 000 communards furent tuĂ©s par les Versaillais. Un court moment de l’histoire qui marqua et marque encore les esprits tant en France qu’à l’étranger. Une parenthĂšse durant laquelle Ă©mergĂšrent cependant des droits et concepts novateurs l’enseignement laĂŻc et obligatoire, la sĂ©paration des Eglises et de l’Etat, l’ébauche de l’égalitĂ© professionnelle hommes-femmes, le divorce par consentement mutuel, etc. La Ville de Paris a dĂ©cidĂ© de commĂ©morer ce moment important de son histoire et du pays via de nombreux Ă©vĂ©nements trĂšs divers confĂ©rences, expositions, inaugurations de plaques, etc.. Le programme des 150 ans de la Commune de Paris Dans ce cadre, vous propose une sĂ©rie d’articles pour mieux comprendre l’histoire de la Commune son Ɠuvre, les femmes et les hommes qui en furent les acteurs, ses lieux symboliques
 Mais, il faut commencer
 par le commencement et comprendre les origines de l’insurrection parisienne. C’est d’abord la dĂ©sastreuse guerre mal prĂ©parĂ©e contre la Prusse qui a mis le feu aux poudres. L’Empereur NapolĂ©on III, encerclĂ©, capitule Ă  Sedan le 2 septembre 1870. DĂšs le 4 septembre, Ă  Paris, la RĂ©publique est proclamĂ©e et un gouvernement de la DĂ©fense nationale est formĂ©, composĂ© de rĂ©publicains modĂ©rĂ©s Jules Favre, Jules Ferry, voire de conservateurs le gĂ©nĂ©ral Trochu. Ce gouvernement promet de continuer la lutte malgrĂ© le siĂšge de l’armĂ©e prussienne que subit Paris Ă  compter du 19 septembre. Le ton monte encore davantage en janvier 1871 quand les Parisiens apprennent que, discrĂštement, depuis des semaines, le gouvernement de la DĂ©fense nationale a engagĂ© des pourparlers avec Otto von Bismarck, le chancelier allemand, pour parvenir Ă  un cessez-le feu. Et malgrĂ© un nouveau soulĂšvement populaire parisien le 22 janvier 1871 - oĂč la troupe tire sur la foule dans le secteur de Belleville - visant Ă  empĂȘcher le gouvernement de capituler, Jules Favre signe le 28 janvier 1871 un armistice avec Bismarck. L’accord prĂ©voit l’élection puis la convocation d’une assemblĂ©e nationale qui devra dĂ©cider si elle accepte une paix dĂ©finitive. Une assemblĂ©e majoritairement monarchiste Cette Ă©lection a lieu Ă  la hĂąte le 8 fĂ©vrier 1871. Elle se dĂ©roule au suffrage universel
 exclusivement masculin toutefois. De plus, elle est tronquĂ©e car 500 000 soldats sont prisonniers des Allemands ou dans l'incapacitĂ© de voter. Et dans les 43 dĂ©partements occupĂ©s par les Allemands, les Français ne peuvent pas non plus voter. RĂ©sultat, sur les 638 dĂ©putĂ©s Ă©lus, prĂšs de 400 sont de tendance monarchiste, un peu plus de 200 appartiennent aux diffĂ©rentes familles des rĂ©publicains et 30 sont bonapartistes. Paris se singularise une fois encore en Ă©lisant 37 rĂ©publicains sur un total de 43 dĂ©putĂ©s. Parmi les Ă©lus parisiens, on trouve Louis Blanc, Georges Clemenceau, Victor Hugo
 Le fossĂ© va donc grandissant entre Paris et la province. La Capitale estime s’ĂȘtre bien dĂ©fendue et ne pas avoir perdu contre les Prussiens/Allemands. Pour la ville, l’armistice est insupportable. A l’inverse, la province veut majoritairement la paix. Les causes plus profondes Paris est donc en dĂ©calage avec le reste du pays encore trĂšs rural et sensible aux opinions des notables locaux. MĂȘme s'il y a des embryons de "Communes" Ă  Lyon, Marseille ou encore Saint-Etienne, elles sont trĂšs vite rĂ©primĂ©es. La sociologie de Paris est trĂšs particuliĂšre pour l’époque. La capitale est dĂ©jĂ  une trĂšs grande ville de 1,8 million d’habitants. 57 % de ces habitants vivent du travail industriel et 12% d’une activitĂ© commerciale. Depuis la rĂ©volution de 1848, la ville est rĂ©guliĂšrement le théùtre de grĂšves, droit obtenu en 1864, et de rĂ©voltes. La classe ouvriĂšre est en pleine prise de conscience, d’autant plus que sa situation matĂ©rielle est dĂ©sastreuse. Le baron Haussmann, proche de NapolĂ©on III, note ainsi que plus de la moitiĂ© des Parisiens vivent dans une pauvretĂ© voisine de l’indigence ». En outre, les transformations urbanistiques, notamment celles du Second Empire, ont quasi mis fin Ă  la mixitĂ© sociale au sein de Paris. Les classes populaires ouvriers et artisans sont dĂ©sormais trĂšs majoritairement concentrĂ©es dans le nord et l’est de la capitale 10e, 11e, 12e, 13e, 18e, 19e et 20e arrondissements, ce qui facilite leur organisation et encourage la propagation des idĂ©es rĂ©publicaines, socialistes ou anarchistes. Dans ce contexte, il convient de mentionner la situation particuliĂšre des femmes. Elles reprĂ©sentent 33 % de la population active parisienne et gagnent moitiĂ© moins que les hommes. Dans les ateliers, elles sont trĂšs souvent bafouĂ©es par leurs patrons et chefs d’équipe. Et leur condition est Ă©galement difficile au domicile
 DĂšs lors, les femmes ouvriĂšres ressentent une immense volontĂ© d’expression dĂ©mocratique. D’oĂč leur engagement prĂ©coce contre les Versaillais et en faveur de la Commune. Le dĂ©clenchement Depuis Bordeaux oĂč elle siĂšge, Paris Ă©tant toujours assiĂ©gĂ©e, la nouvelle assemblĂ©e sortie du scrutin du 8 fĂ©vrier 1871 a confiĂ© le pouvoir exĂ©cutif Ă  Adolphe Thiers -premier prĂ©sident dans les faits, sinon lĂ©gitimement, de la IIIe RĂ©publique - connu pour son conservatisme et sa volontĂ© farouche de soumettre Paris la rebelle. Affront suprĂȘme pour les Parisiens les Allemands obtiennent de Thiers le droit de dĂ©filer sur les Champs ÉlysĂ©es le 1er mars 1871, Thiers ayant signĂ© un traitĂ© prĂ©liminaire de paix avec le chancelier Bismarck. Puis, nouvelle provocation, au lieu de rĂ©intĂ©grer Paris jugĂ©e trop rouge », l’assemblĂ©e quitte Bordeaux pour s’installer Ă  Versailles
 la ville royale ! D’autres dĂ©cisions de Thiers enveniment encore la situation la solde des membres de la Garde nationale est supprimĂ©e, ce qui prive de revenus de trĂšs nombreux Parisiens et leurs familles ; le moratoire sur le paiement des loyers, instituĂ© au dĂ©but de la guerre, est aussi levĂ© ; des gĂ©nĂ©raux d’obĂ©dience bonapartiste sont nommĂ©s a des postes clĂ©s, notamment Ă  la tĂȘte de la Garde nationale
 L'affaire des canons Le dernier Ă©lĂ©ment dĂ©clencheur est l’affaire des canons ». Thiers dĂ©cide le 16 mars 1871 de dĂ©sarmer la ville afin de la purger de tous les rouges ». 227 canons ont Ă©tĂ© retirĂ©s par la Garde nationale des Champs ÉlysĂ©es avant le dĂ©filĂ© des Prussiens et ont Ă©tĂ© entreposĂ©s sur les collines de Montmartre et Belleville. Adolphe Thiers envoie 4000 soldats chercher les canons dans la nuit du 17 au 18 mars. Alors que les soldats attendent les chevaux pour descendre les canons, ils se trouvent entourĂ©s par la foule – dont beaucoup de femmes menĂ©es par Louise Michel – et les gardes nationaux. Les soldats pactisent alors avec les insurgĂ©s parisiens. Et malgrĂ© l’intervention de Clemenceau, maire du 18e arrondissement, le gĂ©nĂ©ral Lecomte, qui avait ordonnĂ© de tirer sur la foule, et le gĂ©nĂ©ral Thomas, Ă  qui l’on reproche d’avoir participĂ© Ă  la rĂ©pression de juin 1848, sont fusillĂ©s. Un peu partout dans diffĂ©rents quartiers, des barricades s’élĂšvent et de nombreux soldats fraternisent avec les Parisiens. Thiers, de peur d’ĂȘtre fait prisonnier, dĂ©cide alors de quitter la capitale pour Versailles. Environ 100 000 Parisiens le suivront, ainsi que la majoritĂ© des fonctionnaires. C’est le vrai dĂ©but de la Commune de 72 jours
 Le comitĂ© central de la Garde nationale siĂšge, lui, Ă  l’HĂŽtel de Ville et dĂ©cide d’organiser des Ă©lections dans la capitale. Il est soutenu par de nombreux clubs. Les Ă©lections ont lieu le 26 mars 1871. On compte environ 230 000 votants sur les 485 000 inscrits soit environ 52 % d’abstention, notamment du fait du dĂ©part de nombreux Parisiens. DĂšs le 28 mars, le nouveau Conseil vote la Commune en rĂ©fĂ©rence Ă  la Commune insurrectionnelle qui mis fin Ă  la monarchie le 10 aoĂ»t 1792. Une majoritĂ© et une minoritĂ© Sur les 92 membres Ă©lus du Conseil municipal, environ une vingtaine appartenant au "parti des Maires" modĂ©rĂ©s refusent de siĂ©ger. lls ont Ă©tĂ© essentiellement Ă©lus par les habitants du centre et de l’ouest parisien. Les 70 restants appartiennent Ă  des tendances rĂ©publicaines et socialistes trĂšs diverses les rĂ©volutionnaires notamment les blanquistes et les jacobins qui formeront une majoritĂ© » ; et du cĂŽtĂ© de la minoritĂ© », des militants ouvriers de tendance marxiste ou anarchiste qui veulent davantage mettre l’accent sur les questions sociales. On retrouve aussi quelques indĂ©pendants, tel le peintre Gustave Courbet. Parmi les Ă©lus, 33 sont des artisans et petits commerçants, 24 sont issus de professions libĂ©rales ou intellectuelles journalistes, architectes, mĂ©decins, etc. et 6 sont ouvriers. Si majoritĂ© » et minoritĂ© » vont vite s’opposer sur le mode de gouvernement notamment, tous seront unis face Ă  l’offensive versaillaise, qui va trĂšs vite se prĂ©ciser
 Pour en savoir plus Les 150 ans de la Commune les lieux emblĂ©matiques 2/5 Le150e anniversaire de la Commune de Paris permet de faire sortir de l’ombre les femmes mobilisĂ©es pour la rĂ©volution sociale de 1871. IcĂŽnes fĂ©ministes ou hĂ©roĂŻnes de la lutte des
Pour commĂ©morer les 150 ans de la Commune de Paris, la Mairie du 11e vous invite Ă  redĂ©couvrir les figures emblĂ©matiques de l’arrondissement. Le 11e arrondissement populaire et ouvrier, est alors le plus peuplĂ© de Paris les Communards y mĂšnent de nombreuses actions entre mars et mai 1871. Si certains ne se relĂšvent pas de la Semaine Sanglante, d’autres prolongent le combat politique et social, dans l'arrondissement ou ailleurs. Charles DELESCLUZE 1809-1871 Charles Delescluze est l’un des vĂ©tĂ©rans de la Commune. Militant rĂ©publicain, il partage son temps entre la clandestinitĂ©, l’exil et la prison. LibĂ©rĂ© du bagne Ă  Cayenne en 1860, il fonde Le RĂ©veil, l’un des principaux journaux d’opposition Ă  l’Empire. OpposĂ© aux capitulards » du gouvernement de la DĂ©fense nationale, Ă©lu au conseil de la Commune le 26 mars par les 11e et 19e arrondissements, il abandonne son siĂšge de dĂ©putĂ© de Paris et appelle Ă  la rĂ©sistance populaire contre les Versaillais. Il est abattu au soir du 25 mai sur la barricade de la place du ChĂąteau d’Eau, Ă  l’entrĂ©e du boulevard Voltaire. DĂ©couvert le lendemain, son corps est jetĂ© dans la fosse commune de Montmartre. Sa dĂ©pouille, identifiĂ©e, est transfĂ©rĂ©e au PĂšre-Lachaise en 1883. En 1924, son nom est attribuĂ© Ă  une rue du 11e arrondissement. Henri MORTIER 1843-1894 NĂ© Ă  Paris et domiciliĂ© au 15, rue Saint-Ambroise, Henri Mortier est tourneur sur bois dans un atelier du 11e arrondissement. Militant blanquiste, adhĂ©rent Ă  l’Internationale, il est Ă©lu au ComitĂ© central de la Garde nationale le 15 mars 1871. TrĂšs populaire dans le 11e arrondissement, il arrive en tĂȘte lors des Ă©lections du 26 mars au conseil de la Commune, avec 21 186 suffrages sur 25 183 votants. ParticuliĂšrement prĂ©sent Ă  la mairie du 11e arrondissement, c’est lui qui y assume une bonne partie des tĂąches d’administration et de gestion. AprĂšs la Semaine Sanglante, il s’enfuit Ă  Londres et est condamnĂ© Ă  mort par contumace. Il rentre Ă  Paris aprĂšs l’amnistie. Une salle de la mairie du 11e porte dĂ©sormais son nom. Adolphe ASSI 1841-1886 D’ascendance italienne, Adolphe Assi s’engage dans les Chemises rouges de Garibaldi au moment de l’unitĂ© italienne 1848-1870. De retour en France, membre du ComitĂ© central de la Garde nationale, il participe activement Ă  la journĂ©e du 18 mars 1871 et est nommĂ© gouverneur de l’HĂŽtel de Ville. Lors des Ă©lections du 26 mars, il est Ă©lu au Conseil de la Commune par le 11e arrondissement. C’est lui qui proclame la Commune Ă  l’HĂŽtel de Ville le 28 mars. ArrĂȘtĂ© par les Versaillais le 21 mai, il est condamnĂ© Ă  la dĂ©portation en Nouvelle-CalĂ©donie. Il ne profite pas de l’amnistie et reste en Nouvelle-CalĂ©donie, oĂč il finit sa vie comme mĂ©canicien. EugĂšne PROTOT 1839-1921 ArrivĂ© Ă  Paris en 1864, EugĂšne Protot milite chez les blanquistes et adhĂšre Ă  l’Association Internationale des Travailleurs. Avocat, il dĂ©fend les opposants Ă  l’Empire, ce qui lui vaut la prison Ă  plusieurs reprises. Poursuivi pour complot » en 1870, il se cache dans le faubourg Saint-Antoine, avant d’ĂȘtre de nouveau incarcĂ©rĂ©. LibĂ©rĂ©, il est Ă©lu au Conseil de la Commune par le 11e et le 17e arrondissement. DĂ©lĂ©guĂ© Ă  la justice, il conduit d’importantes rĂ©formes en vue de sa dĂ©mocratisation. Il participe Ă  la Semaine Sanglante et est blessĂ© sur la barricade de la Fontaine-au-Roi. CondamnĂ© Ă  mort par contumace, il vit exilĂ©, puis rentre en France aprĂšs l’amnistie. Le conseil de l’ordre des avocats lui refuse nĂ©anmoins sa rĂ©intĂ©gration au barreau. Pendant la Commune, il est domiciliĂ© au 216, boulevard Voltaire. Augustin AVRIAL 1840-1904 Augustin Avrial est l’un des fondateurs du syndicat des ouvriers mĂ©caniciens. Il adhĂšre en 1869 Ă  l’Internationale, ce qui lui vaut d’ĂȘtre emprisonnĂ© en 1870. Élu Ă  la tĂȘte du 66e bataillon de la Garde nationale, il fait marcher ses hommes le 18 mars vers la place de la Bastille, avant d’ĂȘtre Ă©lu au Conseil de la Commune par le 11e arrondissement. DĂ©lĂ©guĂ© au Travail, Ă  l’Industrie et Ă  l’Échange, il est Ă  l’initiative de la rĂ©quisition des entreprises abandonnĂ©es par leur patron et les transforme en ateliers coopĂ©ratifs. Pendant la Semaine Sanglante, il organise la dĂ©fense de la place du ChĂąteau d’Eau. Revenu en France aprĂšs l’amnistie, il se consacre aux inventions mĂ©caniques motocycle Ă  pĂ©trole, modĂšle de machine Ă  coudre et milite au Parti ouvrier socialiste rĂ©volutionnaire de Jean Allemane. Il a habitĂ© au 15, rue BrĂ©guet et au 51, rue Sedaine, dans le 11e, Ă  deux pas du jardin qui portera son nom, ainsi que celui de sa femme, Louise Talbot, avec laquelle il forma, pendant prĂšs de 40 ans, un couple militant. Jean ALLEMANE 1843-1935 EngagĂ© dans la lutte syndicale, Jean Allemane est emprisonnĂ© sous le Second Empire, en 1862, pour avoir participĂ© Ă  la premiĂšre grĂšve des typographes. Caporal de la Garde nationale pendant le siĂšge de Paris en 1871, il devient l’une des figures les plus populaires de la Commune. CachĂ© Ă  Belleville, rue Levert, pendant la Semaine Sanglante, il est arrĂȘtĂ© et condamnĂ© Ă  la dĂ©portation en Nouvelle-CalĂ©donie en 1872. Sorti du bagne, il fonde en 1891 le Parti Ouvrier Socialiste RĂ©volutionnaire qui se rĂ©clame du socialisme anti-autoritaire, dans la tradition de la Commune. En 1899, au congrĂšs d’unification socialiste, qui s’est tenu au gymnase Japy, il suit JaurĂšs et participe Ă  la fondation de la SFIO. En 1901, il est Ă©lu dĂ©putĂ© du 11e arrondissement, dans le quartier Folie-MĂ©ricourt, face Ă  un antisĂ©mite notoire. Battu par un nationaliste en 1902, il retrouve son siĂšge de dĂ©putĂ© en 1906. Militant des droits de l’homme et de la dĂ©mocratie, il soutient Dreyfus et est l’un des premiers Ă  s’engager avec JaurĂšs sous la banniĂšre de la dĂ©fense rĂ©publicaine. Émile EUDES 1843-1888 Aussi connu sous le nom de gĂ©nĂ©ral Eudes, Émile Eudes tient une librairie Ă  Paris. Sous l’Empire, il participe aux activitĂ©s des groupes blanquistes libĂ©rĂ© aprĂšs la rĂ©volution du 4 septembre 1870, il s’oppose alors au gouvernement de la DĂ©fense nationale. Le 18 mars, il s’empare de l’HĂŽtel de Ville Ă  la tĂȘte des gardes nationaux de Belleville. Il est Ă©lu le 26 mars au conseil de la Commune par le 11e arrondissement et siĂšge Ă  la Commission exĂ©cutive et Ă  la Commission de la guerre. Il combat sur les barricades pendant la Semaine Sanglante. CondamnĂ© Ă  mort par contumace, il rentre Ă  Paris aprĂšs l’amnistie de 1880 et retrouve ses compagnons blanquistes. Augustin VERDURE 1825-1873 Instituteur sous le Second Empire, Augustin Verdure est rĂ©voquĂ© pour ses idĂ©es rĂ©publicaines, adhĂšre Ă  l’Internationale et collabore au journal de Henri Rochefort, La Marseillaise. Élu au Conseil de la Commune par le 11e arrondissement, il siĂšge Ă  la commission de l’enseignement. ArrĂȘtĂ© pendant la Semaine Sanglante, il est dĂ©portĂ© en Nouvelle-CalĂ©donie oĂč il meurt en 1873. Il habitait au 8 rue de la PrĂ©sentation. Édouard LOCKROY 1838-1913 Journaliste et ancien secrĂ©taire d’Enerst Renan, Édouard Simon, dit Lockroy, s’engage auprĂšs des Garibaldiens, avant d’ĂȘtre Ă©lu dĂ©putĂ© de Paris Ă  l’AssemblĂ©e nationale en 1871. En mars, il prend parti pour la Commune et dĂ©missionne de son mandat, ce qui lui vaut d’ĂȘtre arrĂȘtĂ© et incarcĂ©rĂ© jusqu’en juin. Une fois libĂ©rĂ©, il est Ă©lu conseiller municipal du quartier de la Roquette. Il combat pour l’amnistie aux cĂŽtĂ©s de Clemenceau et de Victor Hugo. DĂ©putĂ© du 11e arrondissement en 1881, il est constamment réélu jusqu’en 1910. Il est aussi plusieurs fois ministre sous la IIIe RĂ©publique. En tant que ministre du Commerce et de l’Industrie de 1885 Ă  1887, il lance notamment le chantier de l’Exposition universelle de 1889 et soutient le projet de la tour Eiffel contre ses nombreux opposants. En 1905, il vote pour la loi de sĂ©paration des Églises et de l’État. Source Michel PUZELAT, historien et habitant du 11e.
Desnouvelles du 150e anniversaire de la Commune de Paris et des communes de province L’anniversaire est certes chaotique, mais il promet du coup de
EvaZesir Cette annĂ©e, nous cĂ©lĂ©brons les 150 ans de la Commune de Paris. Le moment oĂč un gouvernement socialiste rĂ©volutionnaire extrĂȘme gauche a pris le contrĂŽle de Paris. AprĂšs avoir perdu la guerre avec la Prusse en 1871, les Parisiens prirent le gouvernement de leur ville en crĂ©ant leur propre autoritĂ© indĂ©pendante du 18 mars au 28 mai 1871. Pendant ce temps, les tendances fĂ©ministes, socialistes et anarchistes ont jouĂ© un rĂŽle important. Kouka Esper HEC Les communards voulaient instaurer une social-dĂ©mocratie trĂšs progressiste. Leurs principaux objectifs Ă©taient de sĂ©parer l’église de l’État, d’abolir l’exploitation des travailleurs, d’annuler le loyer pendant le siĂšge et de laisser les employĂ©s reprendre une entreprise abandonnĂ©e par son propriĂ©taire. Le 21 mai, l’armĂ©e française est entrĂ©e Ă  Paris et Ă  ce que nous appelons aujourd’hui La semaine sanglante ». Les rues de la ville coulaient dans le sang des communards. Plus de 20 000 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es. C’était la fin de la Commune de Paris
 mais nĂ©anmoins, jusqu’à aujourd’hui, son influence politique et sociale est encore dĂ©battue. La semaine derniĂšre, c’était exactement 150 ans depuis La semaine sanglante
 et c’est pourquoi, le collectif parisien Black Lines » s’est rĂ©uni avec l’association le MUR 93, Ă  la rue de la Fontaine au Roi, pour rendre hommage Ă  leurs hĂ©ros. One Max Lask Notre ami Sigismond Cassidanius dĂ©crit ce groupe comme suit Les Blacks Lines, une peinture promĂ©thĂ©enne de la citĂ© Quand on mentionne le collectif Blacks Lines, il faut convoquer la figure tutĂ©laire de PromĂ©thĂ©e et donc la politique. Car le geste du titan en dĂ©robant le feu Ă  Zeus pour le donner aux hommes, est comparable Ă  celui des LumiĂšres ; de l’illumination des consciences. Le hĂ©ros confie Ă  l’humanitĂ© transie dans ses prĂ©jugĂ©s, la lumiĂšre et la chaleur qui leur manquait. Il Ă©veille leur mentalitĂ© au fait que leur destin est grĂ©gaire, que l’union fait la force. Le collectif s’est formĂ© sur ce pacte entre la peinture et la prise de parole politique. Depuis 2016 et leur premier mur rue Ordener, les Blacks Lines ont abordĂ© les thĂšmes de la rĂ©sistance Ă  l’oppression, de l’écologie, de l’hiver jaune, du de La Commune et de La Palestine tout rĂ©cemment. Le collectif s’est dĂ©veloppĂ© atour du noyau fondateur, Itvan K. et Lask du TWE crew. Il s’est naturellement enrichi des membres de cette Ă©quipe Kraco, Kwim, Marmz, Zoyer et puis Fred Team, Macadam, Tay Aguillar, HĂ©cate, Lomo Zano, AurĂ©lien Ramboz, Paddy, Bricedu, etc. Raphe HEC Djalouz ReaOner Caligr_One Alorsque la Ville de Paris lance les cĂ©lĂ©brations du 150e anniversaire de l’insurrection, l’histoire de la Commune de Paris, qui ne dura que soixante-douze jours, fait de nouveau l’objet de controverses politiques, explique Ă  Londres The Guardian. À Paris, une procession catholique violemment prise Ă  partie Plusieurs centaines de personnes participant Ă  une procession catholique en hommage Ă  des martyrs de la Commune ont Ă©tĂ© violemment pris Ă  partie samedi dans Paris. Capture d'Ă©cran Une procession catholique a Ă©tĂ© la cible d'agression samedi 29 mai Ă  Paris. Capture d'Ă©cran POLICE - Ils Ă©taient quelque 300 personnes Ă  dĂ©filer ce samedi 29 mai dans une procession catholique dans les rues de Paris afin de rendre hommage Ă  leurs martyrs morts pendant le massacre de la rue Haxo, le 26 mai 1871. Ce jour-lĂ , 40 gendarmes, 10 ecclĂ©siastiques et quatre civils furent exĂ©cutĂ©s par dĂ©cret de la Commune. Le rassemblement a Ă©tĂ© violemment pris Ă  partie et une plainte contre X est en cours de prĂ©paration, ainsi que le confirme au HuffPost le diocĂšse de Paris. Comme le prĂ©cisent Le Parisien et Le Figaro, la marche a Ă©tĂ© compliquĂ©e dĂšs son dĂ©part rue de la Roquette. Aux invectives et moqueries lancĂ©es depuis les terrasses se succĂšde la rencontre houleuse avec d’autres manifestants, au niveau du cimetiĂšre du PĂšre-Lachaise. Ces derniers Ă©taient venus cĂ©lĂ©brer la mĂ©moire de la Commune dans un rassemblement autorisĂ© quelques heures plus tĂŽt. Comme le pointe La Croix, l’association Les Amies et amis de la Commune de Paris 1871 avait justement organisĂ© dans le quartier une grande journĂ©e pour le 150e anniversaire de la Commune. Violences et dĂ©gradations La tension a continuĂ© de monter au fur et Ă  mesure que la procession avançait. En arrivant non loin de la station de mĂ©tro MĂ©nilmontant, un groupe d’une vingtaine de personnes identifiĂ©es comme des antifascistes a alors poursuivi le dĂ©filĂ©. “Ceux-lĂ  voulaient clairement en dĂ©coudre, c’étaient des antifas”, assure un organisateur de la procession au Parisien, Ă©voquant des dĂ©gradations de rĂ©troviseurs, de banniĂšres, et d’une sono. AprĂšs les slogans “Tout le monde dĂ©teste les Versaillais! À mort les fachos!”, des jets de projectiles et des bousculades s’en sont suivis. Selon Le Figaro, deux sexagĂ©naires ont Ă©tĂ© jetĂ©s au sol et une troisiĂšme personne a dĂ» ĂȘtre hospitalisĂ©e aprĂšs une blessure au crĂąne. Le policier dĂ©signĂ© pour accompagner la procession finit par s’interposer alors que la prĂ©fecture, prĂ©venue, envoie des renforts. Insuffisant, selon Le Parisien puisque le cortĂšge sera de nouveau interrompu par un groupe de plusieurs dizaines de personnes peu aprĂšs. Les manifestants catholiques sont alors forcĂ©s de se rĂ©fugier dans l’église Notre-Dame-de-la-Croix dont ils finiront par ĂȘtre exfiltrĂ©s deux par deux. Le ministre de l’IntĂ©rieur, GĂ©rald Darmanin a fait part de son soutien sur Twitter ″ La libertĂ© de culte doit pouvoir s’exercer en toute sĂ©rĂ©nitĂ© dans notre pays. PensĂ©es pour les catholiques de France”, Ă©crit notamment le ministre. À voir Ă©galement sur Le HuffPost Rencontre historique entre le pape François et de l’ayatollah Sistani en Irak nQKEXM. 167 179 275 204 208 17 393 289 58

150e anniversaire de la commune de paris